élections

Taïwan se prépare actuellement à l'organisation de neuf élections locales combinées qui auront lieu le 26 novembre prochain. Afin de lutter contre la corruption électorale, le ministère de la Justice a tenu aujourd'hui un forum sur le travail à mener pour lutter contre la corruption.

Le ministre de la Justice Tsai Ching-hsiang (蔡清祥) a listé trois défis pour ces prochaines élections : la corruption structurelle, la propagation des fausses informations et l'ingérence des forces extérieures. Il a précisé que lors des dernières élections locales de 2018, la Justice avait mis en accusation 2833 personnes pour corruption et 1929 cas ont bénéficié d'une mise en accusation différée. Les procureurs avaient par ailleurs suggeré l'invalidation de 187 élus.

Le ministre de la Justice a précisé que l'objectif de cette lutte contre la corruption électorale était de faire comprendre aux Taïwanais que les scrutins ne pouvaient ni ne devaient être influencés par la violence financière ou par la fausse information.

Le Parti Démocrate Progressiste (DPP) a annoncé ce dimanche ses candidats aux élections locales à Taipei et au Nouveau Taipei.

Pour ces deux postes à pourvoir, deux ministres du gouvernement se présentent : l'actuel ministre de la Santé Chen Shih-chung (陳時中) à Taipei et l'ancien maire de Taichung et ancien ministre des Transports Lin Chia-lung (林佳龍) dans le Nouveau-Taipei.

Le parti au pouvoir a placé 18 candidats sur 22, les sièges manquants sont le comté de Hsinchu, et les trois comtés des principales îles périphériques : Penghu, Kinmen et Liangchiang (Mazu).

Le paysage politique des candidats des principaux partis se dessine à plus de quatre mois du jour où les Taïwanais se rendront aux urnes. Les deux principaux partis le DPP et le Kuomintang (KMT) ont déjà fait l'annonce pour la plupart de leur champion. Les plus petits partis restent encore en phase d'observation et n'ont annoncé que quelques personnes pour le moment.
Pour la mairie de Taipei, le maire actuel, Ko Wen-je (柯文哲), ne pouvant plus se présenter, a déjà annoncé qu'il espérait voir son adjointe, Huang Shan-shan (黃珊珊), prendre sa place, cependant cette dernière se laisse le temps de la réflexion pour le moment.

Par ailleurs, le DPP se fait remarquer avec seulement cinq femmes candidates dont l'ancienne porte-parole du gouvernement, Kolas Yokata qui se présente à Hualien, alors que le KMT présente neuf femmes dont sept candidates sortantes. Nous pouvons rappeler que les dernières élections de 2018 avaient été largement favorables au KMT dont dix candidats se représentent à leur poste alors que seuls trois représentants du DPP sont en mesure d'être réélus.

En ce qui concerne la candidature de Chen Shih-chung, son compte facebook de campagne est déjà créé et plus de 20 000 personnes ont suivi son compte en 3 heures alors que 24 heures après plus de 100 000 personnes se sont abonnées à son compte.

Les partis politiques taïwanais continuent de nommer leurs candidats pour les prochaines élections locales, qui se tiendront le 26 novembre.

Le Parti démocrate progressiste (DPP) au pouvoir a nommé hier des candidats dans trois villes du nord de Taïwan dont le maire de Hsinchu Lin Chih-chien (林智堅) pour la mairie de Taoyuan, pour succéder au maire DPP Cheng Wen-tsan (鄭文燦), en poste depuis 2018. L'adjointe au maire de Hsinchu Shen Hui-hung (沈慧虹) se présentera à Hsinchu, où elle fera face à Lin Geng-ren (林耕仁), récemment nommé par le KMT.

Le DPP a nommé le député Tsai Shih-ying (蔡適應) pour la course à la mairie de Keelung. Ce dernier sera opposé au candidat KMT Hsieh Kuo-liang (謝國樑), tandis qu'à Taoyuan, c'est Chang San-cheng (張善政) l'ex-Premier ministre qui représentera le Parti nationaliste dans la course à la mairie.

Les trois villes sont actuellement gérées par des maires verts, et le Kuomintang a de bons espoirs de ravir la ville de Hsinchu grâce à Lin Geng-ren (林耕仁), 61 ans, conseiller municipal dans la ville industrielle depuis 24 ans.

Notons que les Taïwanais se rendront aux urnes le 26 novembre prochain pour élire maires, chefs de comtés, conseillers municipaux et conseillers des assemblées de comtés.

Suite à l'annonce du candidat représentant le Kuomintang (KMT) la semaine dernière, en la personne controversée de Chiang Wan-an (蔣萬安), pour reprendre la direction de la capitale sous le giron du parti historique, l'actuel maire de la ville, Ko Wen-je (柯文哲) a été questionné concernant son avis sur son successeur.

Actuel président et fondateur de son propre parti, le Parti populaire taïwanais (TPP), le maire de Taipei a été pris à partie par un conseiller municipal du KMT, lui demandant si son adjointe, Huang Shan-shan (黃珊珊), se présenterait à l'élection municipale qui aura lieu à la fin de l'année. Le maire a répondu que l'inscription à l'élection de son adjointe reste sa décision personnelle, néanmoins il ne cache pas son espoir de voir l'adjointe se présenter peu importe l'étiquette qu'elle portera. Selon lui, elle reste la mieux préparée à endosser la responsabilité de maire de la capitale avec, notamment, sa connaissance de tous les dossiers.

Le Yuan du contrôle a dit avoir reçu de nombreuses plaintes dénonçant des irrégularités de procédures électorales lors des scrutins et des référendums du 24 novembre dernier. Beaucoup de ces plaintes ont épinglé les bureaux qui ont terminé leur vote avec un retard considérable à cause de la mauvaise gestion ainsi que les bureaux qui se sont mis déjà à dépouiller les bulletins pendant que les votes se poursuivaient encore dans d’autres bureaux. Ainsi, les votants dans la queue d’attente pouvaient suivre sur leur téléphone portable la retransmission du dépouillement de bulletins et changer leur intention de vote.

En effet, c’est notamment sur cette théorie que Ting Shou-chung (丁守中), malheureux candidat du parti KMT à la mairie de Taipei, a fait sa requête visant à invalider les résultats des élections.

En réponse aux plaintes, le Yuan du contrôle a ouvert une enquête afin de définir les responsabilités de la commission centrale des élections dans ce dossier.

Les prochaines élections locales seront organisées le 24 novembre prochain. Après des discussions, la commission centrale des élections a tranché à propos des limites pour les dépenses électorales des candidats.

Selon les calculs basés notamment sur la population de chaque région, le Nouveau Taipei aura le plafond le plus élevé, soit 105 millions 817 mille de dollars taiwanais par candidat, ou l’équivalent de 2 millions 970 mille €. Cette supermunicipalité sera d’ailleurs la seule circonscription à avoir un seuil supérieur à 100 millions de dollars taiwanais. Taipei, la capitale, ne se situe qu’en 4^e position, après le Nouveau Taipei, Taichung et Kaohsiung, avec 87 millions 475 mille dollars. En expliquant les calculs, la commission a précisé qu’à une base de 50 millions de dollars pour les supermunicipalités ou 30 millions pour les comtés et municipalités du 2^e rang a été ajoutée une somme suplémentaire de 20 dollars par habitant.