élections

La campagne pour les élections locales du 26 novembre bat son plein dans les différentes municipalités de l'île. Plusieurs établissements ont rendu publics les résultats de leurs sondages sur les intentions de vote dans les différentes circonscriptions électorales, indiquant parfois des tendances très différentes les uns des autres.

Afin de permettre aux électeurs une période de réflexion sans subir l'influence des sondages et d'éviter toute manipulation à des fins électorales, la loi électorale interdit toute publication de résultats de sondages liés au scrutin pendant les dix jours qui précèdent le vote. Ainsi, à partir de ce soir à minuit, il sera interdit de publier, citer, émettre, commenter ou discuter les résultats des sondages électoraux.

Notons par ailleurs que pour le scrutin dans dix jours, les médias ont observé un manque d'intérêt assez général chez les électeurs, laissant craindre une baisse significative du taux de participation.

Dans un peu plus d'un mois, les Taïwanais doivent se rendre aux urnes pour les élections locales de différents niveaux: maires, conseillers, chefs locaux, etc. Or, plusieurs députés commencent à se préoccuper de la participation aux scrutins en raison du Covid-19. Wang Wan-yu ( Claire Wang, 王婉諭) du New Power Party a récemment indiqué que compte tenu de la propagation de l'épidémie de Covid-19, on pouvait estimer à 200 000 le nombre d'électeurs potentiels placés en quarantaine le jour des élections. Elle a ainsi demandé, en séance au Parlement, que le gouvernement élabore des mesures afférentes en se référant au modèle sudcoréen pour éviter que les électeurs ne soient privés de l'exercice de leurs droits civiques. La Corée du Sud a notamment prolongé les horaires de vote et elle a établi des bureaux de vote spécifiques pour les personnes touchées par la maladie.

Face à cette demande, le Premier ministre Su Tseng-chang (蘇貞昌) a indiqué que la loi sur la prévention des épidémies avait été approuvée par le Parlement en trois lectures. Interdire aux personnes positives au Covid-19 de se rendre aux urnes relève d'une mesure votée sur la base des réglementations d'intérêt public de ladite loi.

La présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen (蔡英文), a participé au 70^e anniversaire de la chambre de commerce internationale junior (JCI Taiwan) ce lundi. Lors de son discours, elle a évoqué les élections locales de fin de l'année. Outre les élections locales, le sujet de référendum sur l'abaissement de l'âge de vote à 18 ans sera soumis aux électeurs taïwanais.

Elle a demandé aux membres de la JCI Taïwan de promouvoir le vote à 18 ans en se basant sur le principe même de son organisation qui accepte ses membres dès 18 ans. La participation à une telle organisation à cet âge permet de démontrer que le principe de devoir citoyen peut être compris par des Taïwanais aussi jeunes.

Elle a également rappelé que pour que la population taïwanaise montre son accord à travers les urnes pour l'abaissement de l'âge légal de vote à 18 ans, la tâche sera beaucoup plus difficile que pour les élections précédentes, car nécessitera 9,65 millions de suffrages « pour » pour que le référendum passe.

Le conseiller municipal de Hsinchu Lin Keng-jen (林耕仁), candidat à la mairie de Hsinchu pour les prochaines élections de fin novembre 2022, a rejeté les accusations de plagiat faites à son encontre au sujet de son deuxième mémoire de master.

Le candidat avait déjà été accusé par plusieurs responsables du Parti démocrate progressiste (DPP), en début de semaine, de s'être rendu coupable de plagiat pour la rédaction d'un autre mémoire de master. Un autre conseiller municipal de la ville membre du DPP, Liu Kang-yan (劉康彥), l'accuse en effet d'avoir copié 20 des 63 pages de son mémoire sur le travail d'un précédent étudiant diplômé en 2004 et surnommé Tai (戴).

Liu Kang-yan a affirmé que Lin aurait non seulement copié la table des matières mais aussi la partie remerciements du mémoire de Tai, et a appelé Lin à s'expliquer auprès des électeurs.

Lin Keng-jen a affirmé que son mémoire, terminé en 2005, remplissait les standards actuels de l'Université Chung Hua, où Lin a obtenu son diplôme de master, et s'est dit prêt à une réévaluation de son mémoire par l'université, qui a toutefois déclaré être dans l'incapacité de débuter le processus en l'absence de plainte.

Notons que Lin avait déjà été accusé, deux jours auparavant, d'avoir plagié son mémoire de master soumis en 2010 au sein de l'Université nationale Yang Ming Chiao Tung.

Lin Keng-jen a déclaré que les accusations portées à son encontre étaient motivées politiquement et visaient à ternir sa réputation à l'approche des élections locales du 26 novembre.

Notons que les accusations portées à l'encontre de Lin Keng-jen interviennent peu après le scandale de plagiat concernant l'ancien maire de Hsinchu Lin Chih-chien (林智堅), qui avait été désigné pour se présenter à la mairie de Taoyuan lors des prochaines élections, mais qui s'est retiré de la campagne après que l'Université nationale de Taïwan et l'Université Chung Hua ont invalidé ses diplômes après une enquête interne.

Accompagnée de l'actuel maire de Taipei Ko Wen-je (柯文哲), l'adjointe au maire de la capitale Huang Shan-shan (黃珊珊) s'est rendue ce matin à la Commission électorale de Taipei pour déposer sa candidature. Membre du Parti pour le peuple (PFP) depuis deux décennies, elle se présente cependant en tant que candidate indépendante, alors que le maire Ko Wen-je, lui, est président du Parti du peuple taïwanais (TPP). Elle a intégré la mairie de Taipei en 2019, après 20 ans de carrrière de conseillère municipale. Pour se consacrer entièrement à la campagne électorale et démontrer qu'elle ne cherchait pas à profiter des ressources publiques, elle a récemment démissionné de ses fonctions.

Une autre personnalité a aussi déposé sa candidature aujourd'hui :  l'ancien chef du Centre de commandement de lutte contre les épidémies (CECC) Chen Shih-chung (陳時中), du Parti démocrate progressiste (DPP), était accompagné de l'ancien vice-président Chen Chien-jen (陳建仁) et des cadres de son quartier général. Chiang Wan-an (蔣萬安), du Parti Kuomintang (KMT), actuellement député de Taipei a également annoncé sa candidature. Selon le calendrier de la Commission électorale, les intéressés doivent déposer leur candidature avant le 2 septembre. Le scrutin aura lieu le 26 novembre prochain.

L'Université Chung Hua a annoncé hier avoir déterminé que la rédaction du mémoire de master de l'ancien maire de Hsinchu Lin Chih-chien (林智堅) au sein de l'établissement était sérieusement entachée de plagiat, et a décidé de révoquer le diplôme de ce dernier.

C'est une seconde affaire embarrassante pour Lin et son parti, le Parti démocrate progressiste (DPP). Lin s'est en effet retiré il y a quelques jours à peine de la course à la mairie de Taoyuan en vue des élections locales de novembre après que l'Université nationale de Taïwan l'a reconnu coupable de plagiat dans le cadre de son mémoire de master et révoqué son diplôme. Suite au scandale, le DPP a nommé le député Cheng Yun-peng (鄭運鵬) pour représenter le parti à l'élection de la mairie de Taoyuan.

L'université a précisé dans un communiqué de presse qu'un comité interne d'évaluation avait été établi après avoir reçu, à partir de juillet, des plaintes indiquant que Lin avait plagié certaines parties des études de l'université réalisées pour le Parc industriel de Hsinchu en 2018.

Au bout de six réunions au cours desquelles Lin a été entendu, le comité a conclu que d'importantes parties du mémoire de master de ce dernier avaient été copiées et a décidé de révoquer son diplôme.

Par ailleurs, le directeur de mémoire de Lin devra aussi prendre sa part de responsabilité et fera l'objet d'une évaluation par le comité d'examen de la faculté. L'université a affirmé que tout professeur inapte sera remercié.

Un nouveau site internet géré par la Taiwan Anti-Corruption and Whistleblower Protection Association a révélé que 15 % des 885 conseillers municipaux et de comtés ont un casier judiciaire non-vierge et que la majorité d'entre eux appartiennent au Kuomintang (KMT), principal parti d'opposition taiwanais.

A quelques mois seulement des élections locales de novembre, la Taiwan Anti-Corruption and Whistleblower Protection Association a organisé une conférence de presse pour annoncer le lancement du nouveau site, intitulé "2022 National Congressional Candidates' Criminal History Pursuit." 

C'est un travail colossal qui a permis l'établissement de ces statistiques, nécessitant d'éplucher documents et déclarations publiques, rapports de groupes de réflexion, et jugements de tribunaux. 

Il ressort que c'est la supermunicipalité de Kaohsiung qui compte le plus de conseillers (18) ayant été condamnés par la justice, suivie du Nouveau Taipei (12) et du comté de Changhua (11 conseillers).

Au niveau des partis, le Kuomintang (KMT) compte le plus de conseillers disposant d'un casier judiciaire non-vierge avec 65 conseillers. Taiwan compte aussi 35 conseillers indépendants, c'est-à-dire sans affiliation partisane, ayant été condamnés par la justice. Le Parti démocratique progressiste (DPP) au pouvoir en compte, lui, 26 au total.

En revanche, le comté de Penghu (l'archipel des Pescadores) fait figure de bon élève puisqu'il ne compte, au sein de son conseil de comté, aucun conseiller entaché d'une condamnation, que ce soit pour corruption, fraude électorale, liens avec un groupe mafieux ou conduite en état d'ivresse.

Le président de l'Association Huang Kuo-chang (黃國昌), ancien président du New Power Party (NPP), a déclaré que le but du site était de fournir des informations importantes aux électeurs avant le scrutin. Notons que la liste nouvellement publiée concerne les conseillers actuels et une autre liste sera dressée dès que l'inscription officielle aux élections sera achevée.

Le site permet de sélectionner, sur une carte de Taiwan, un comté, une ville ou un arrondissement pour voir le nombre de conseillers disposant d'un casier judiciaire non-vierge. Il est aussi possible de cliquer sur le nom du candidat en question et de lire quels sont les crimes ou délits dont ce dernier s'est rendu coupable et à quand remontent les faits.

Les maires KMT du Nouveau Taipei et de Taichung, Hou Yu-ih (侯友宜) et Lu Shiow-yen (盧秀燕), ont confirmé hier qu'ils se porteraient candidats à leur réélection lors du scrutin local de novembre prochain.

C'est au cours d'une réunion du comité central permanent du parti que Hou et Lu ont confirmé leur candidature après un premier mandat de quatre ans dans deux des plus grandes villes de Taïwan.

Hou Yu-ih a assuré qu'il accorderait, pendant la campagne, tout la priorité à ses devoirs de maire, tout en précisant que son programme pour les quatre prochaines années serait dévoilé prochainement.

Avant d'être élu à la mairie du Nouveau Taipei face à l'actuel Premier ministre Su Tseng-chang (蘇貞昌) en 2018, Hou Yu-ih avait été adjoint au maire de la même ville pendant deux mandats. Il avait également dirigé l'Agence de la police nationale et l'Université centrale de la police avant de s'engager en police.

Le candidat KMT fera face, lors du prochain scrutin, à l'ancien maire de Taichung et ancien ministre des transports Lin Chia-lung (林佳龍), du Parti démocrate progressiste.

Quant à Lu Shiow-yen, elle s'est dit confiante en citant ses accomplissements dans la ville de Taichung, où la maire fera face au vice-président du Parlement, le député DPP Tsai Chi-chang (蔡其昌).

A l'origine journaliste, Lu Shiow-yen a été député pendant près de 20 ans en remportant l'élection de la maire de Taichung en 2018, battant le maire sortant Lin Chia-lung, qui se présente cette année dans le Nouveau Taipei.

Lors de l'annonce, le KMT a fait remarquer que Hou était le maire le plus populaire des six supermunicipalités taïwanaises, tandis que le mandat de Lu avait permis de construire des infrastructures dans la ville et de s'attaquer au problème de la pollution de l'air. Les deux candidats espèrent que leur bilan sera reconnu et leur permettra une réélection en novembre prochain.

Le président de la commission centrale des élections Lee Chin-yung (李進勇) a annoncé que plus de 83 % de la population taiwanaise, soit environ 19,3 millions de Taiwanais, étaient qualifiés pour se rendre aux urnes lors des élections locales qui auront lieu en novembre prochain.

Parmi eux, ce sont 760 000 jeunes électeurs âgés de 20 ans et plus qui exerceront leur droit de vote pour la toute première fois. 

Le scrutin du 26 novembre vise à élire 11 023 représentants dans le cadre de 9 types d'élections : maires, chefs de comtés, conseillers municipaux et conseillers des assemblées des comtés, maires d'arrondissements et conseillers des communes aborigènes de montagnes relevant des supermunicipalités, et enfin chefs de quartiers ou de villages. Les inscriptions seront ouvertes, pour les candidats, du 29 août au 2 septembre.

Parallèlement aux élections locales, un référendum sera également organisé pour éventuellement abaisser l'âge légal du vote à 18 ans.

Le candidat désigné par le Parti démocrate progressiste (DPP) pour la course à la mairie de Taoyuan Lin Chih-chien (林智堅) s'est retiré de la course aujourd'hui après qu'un comité de l'Université nationale de Taiwan a conclu, mardi, que Lin s'était rendu coupable de plagiat en rédigeant son mémoire de master en 2017.

L'annonce de Lin Chih-chien, qui continue du reste à clamer son innocence, est intervenue juste avant une réunion de son parti, organisée pour décider de si Lin était apte à continuer à faire campagne pour la mairie de Taoyuan.

Hier, la présidente Tsai Ing-wen (蔡英文), qui est également la présidente du DPP, avait demandé au parti de soutenir Lin avec fermeté.

Le DPP a finalement désigné, au cours de la réunion de cette après-midi, Cheng Yun-peng (鄭運鵬) pour se présenter à l'élection de la mairie de Taoyuan en novembre prochain. Cheng Yun-peng est député de Taoyuan depuis 2016, et a auparavant été député de Taipei entre 2005 et 2008.

Le secrétaire général du parti, Lin Hsi-yao (林錫耀 ), a déclaré que Cheng était le député le plus expérimenté des députés du parti et était aussi celui qui connaissait le mieux Taoyuan.