Résultats des élections locales : le KMT remporte la victoire dans la plupart des circonscriptions

Le président du KMT Eric Chu (au centre) annonce la victoire électorale du parti (Facebook KMT)

Les élections locales se sont tenues aujourd'hui dans 21 municipalités et comtés, à la seule exception de la ville de Chiayi dont le scrutin du maire a été reporté au 18 décembre en raison du décès d'un candidat.

Le Kuomintang (KMT) a remporté la victoire dans 13 circonscriptions, dont 4 supermunicipalités, à savoir Taipei, le Nouveau Taipei, Taoyuan et Taichung. Pour sa part, le Parti démocrate progressiste (DPP) est parvenu à défendre 5 circonscriptions, dont 2 supermunicipalités, Tainan et Kaohsiung. Le Parti du peuple taïwanais (TPP), quant à lui, a crié victoire à la ville de Hsinchu. Les deux circonscriptions restantes, à savoir le comté de Miaoli et le comté de Kinmen, reviennent à deux candidats indépendants, estimés toutefois pro-KMT.

En termes de nombre de circonscriptions remportées, le KMT en a une de moins par rapport aux élections locales de 2018 et le DPP deux de moins. Reste à savoir dans trois semaines à quel parti reviendra la ville de Chiayi.



Source:RTI
Auteur:La Rédaction

Tsai Ing-wen démissionne de la présidence du DPP

Tsai Ing-wen quitte la présidence du DPP (FB du DPP)

Après le lourd revers électoral du parti démocrate progressiste (DPP) aux élections locales, la présidente Tsai Ing-wen (蔡英文) a pris acte du choix des électeurs taïwanais et annoncé qu'elle démissionnait de la direction du parti de la majorité.

Elle a également précisé qu'elle refusait la démission de son Premier ministre Su Tseng-chang.

Davantage de détails à venir.



Source:RTI
Auteur:La Rédaction

Le vote à 18 ans n’est pas pour 2024

Résultats du référendum (Commission centrale des élections)

En parallèle des élections locales, un référendum s'est tenu hier.

La question posée était la suivante : « Consentez-vous à amender la Constitution de façon à accorder à tout citoyen âgé de 18 ans révolus le droit de vote, de destitution, de participer aux référendums et d'être éligible ? ». 

La majorité des votants ont répondu « Oui », mais avec une abstention trop élevée (41,03 %) et une marge trop faible pour que le référendum soit adopté : la Constitution ne sera pas modifiée. 

 

Comment fonctionnent les référendums à Taïwan ?

Il existe deux types de référendums à Taïwan, les référendums nationaux ou régionaux (entre 2004 et 2022, 20 référendums nationaux ont été soumis aux urnes). Ces questions, qui peuvent être d'initiative populaire, ont uniquement une valeur de consultation : le gouvernement n'est pas tenu d'appliquer les résultats. Depuis 2017, les plus de 18 ans peuvent voter pour ces référendums.

Par ailleurs, les projets d'amendements de la Constitution ou relatifs aux changements du territoire national votés par le Parlement doivent être approuvés par la population via un référendum. Seuls les plus de 20 ans peuvent voter, et c'est la première fois que ce type de référendum est organisé à Taïwan.

Le seuil à atteindre pour qu'un référendum constitutionnel soit validé est que la moitié des électeurs (et non des votants) s'expriment en faveur. Cette année 19 239 392 personnes pouvaient faire entendre leur opinion, il fallait donc au moins 9,62 millions de « Oui ». En comparaison, en 2020, Tsai Ing-wen a été élue avec 8,17 millions de voix. Si le taux de participation est de 60% environ, il faut donc que cinq votants sur six au moins approuvent le référendum pour que la Constitution soit amendée avec succès.

 

Le gouvernement avançait plusieurs arguments en faveur : 

Responsabiliser les jeunes

Premièrement, cela permettrait que les jeunes participent aux affaires publiques plus tôt, ce qui peut contribuer à renforcer leur capacité de réflexion démocratique et à mettre en œuvre la justice générationnelle. Ce mouvement se développe en réponse aux changements démographiques et à la baisse de la natalité ; la jeune génération doit assumer davantage d'obligations et de responsabilités.

 

Petite histoire de l'âge minimum pour se rendre aux urnes

Ensuite, permettre aux jeunes de voter à 18 ans rapprocherait Taïwan de la tendance internationale. Dans le monde, avant la Seconde guerre mondiale, l'âge de vote était généralement fixé à 21 ans (et dans une partie des pays seuls les hommes pouvaient participer). Au cours des années 60 et 70, il a été progressivement abaissé à 18 ans dans les pays d'Europe et en Amérique du Nord, puis dans le reste des états. 

De nos jours, l'écrasante majorité des pays du monde a choisi 18 ans pour se rendre aux urnes ; 15 pays permettent de voter avant (16 ans pour le Brésil, l'Argentine, l'Autriche, l'Écosse, et 17 ans pour la Corée du Nord, l'Indonésie, la Grèce… ), et 11 pays demandent d'attendre 19 ans ou plus. 

En ce qui concerne les pays voisins, trois ont abaissé l'âge du vote à 18 ans récemment : le Japon en 2016, la Malaisie et la Corée du Sud en 2019.

 

Qu'est-ce que l'âge de majorité ? 

Le gouvernement aurait aussi aimé unifier les normes juridiques concernant l'âge de majorité. Selon le Code civil, la majorité va être abaissée de 20 ans à 18 ans. Cette modification a été votée en 2020, et entrera en vigueur le 1 janvier 2023. La majorité civile concerne les questions de mariage, de responsabilité parentale, d'autonomie financière et entrepreneuriale, d'impôts, d'héritage etc.). La majorité pénale était déjà fixée à 18 ans, et c'est également l'âge du service militaire. Ainsi, à 18 ans, les Taïwanais seront considérés adultes dans la plupart des situations, et il ne leur manquera que le droit de vote et d'éligibilité, qui seront maintenus à 20 ans et 23 ans respectivement. 

 

Détail des résultats

En effet, avec 100% des votes dépouillés, il y a 5 647 102 votes pour (52,96 %) et 5 016 427 votes contre (47,04 %). Malgré une légère majorité de votes en faveur de ce référendum, on est loin des 9,62 millions de « Oui » nécessaires pour que la loi passe, la Constitution ne sera donc pas amendée : il faudra attendre 20 ans pour pouvoir voter et 23 ans pour être éligible. Un vote majoritairement négatif a en particulier été remarqué dans neuf collectivités locales, surtout dans des zones rurales mais également dans la supermunicipalité de Taoyuan. Les autres grandes villes ont voté en faveur. Avec ces résultats, il sera impossible de soumettre à nouveau cet amendement à un vote dans les deux ans à venir. 



Source:RTI
Auteur:La Rédaction

Référendum: le vote à 18 ans n’est pas pour 2024

Affiche de la Taiwan Alliance for Advancement of Youth Rights and Welfare promouvant les droits de vote des 18 ans révolus (Facebook de l'Alliance)

En parallèle des élections locales, un référendum s'est tenu aujourd'hui. La question posée était la suivante : « Consentez-vous à amender la Constitution de façon à accorder à tout citoyen âgé de 18 ans révolus le droit de vote, de destitution, de participer aux référendums et d'être éligible ? »

Le seuil à atteindre pour qu'un référendum soit validé est que la moitié des électeurs votent en faveur, soit au moins 9,62 millions de « oui ». Sachant que le taux de participation est généralement de 60% environ, cela signifie que cinq votants sur six devraient approuver le référendum pour que la constitution soit amendée et l'âge de vote abaissé à 18 ans.

Avec presque 80% des votes dépouillés, à 20h, il y a 4 767 899 votes pour (53,33 %) et 4 171 763 votes contre (46,67 %). Malgré une légère majorité de votes en faveur de ce référendum, on est trop loin des 9,62 millions de « oui » nécessaires pour que la loi passe, la constitution ne sera donc pas amendée : il faudra attendre 20 ans pour voter et 23 ans pour être élu.



Source:RTI
Auteur:La Rédaction

Le président du KMT se rend aux urnes en veste portant le logo du parti

L’article 65 de la loi électorale interdit à tout votant de présenter sur lui, le jour de vote, tout symbole d’un candidat ou d’un...

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Plusieurs dizaines d’irrégularités rapportées aux bureaux de vote

Illustration d'une irrégularité électorale à Kaohsiung

Selon les statistiques de la police nationale, 70 cas d'irrégularités ont été signalés par les bureaux de vote à travers le pays jusqu'à la fermeture des bureaux de vote à 16 h 00, concernant 72 votants. Sur ce nombre, 39 personnes ont déchiré le bulletin de vote ou tenté de repartir avec. 24 autres votants avaient, quant à eux, le téléphone portable à la main lorsqu'ils entraient dans le bureau de vote.

Selon la loi électorale, toute tentative de sortir un bulletin de vote du bureau de vote est passible d'une peine d'un an d'incarcération ou de travaux d'intérêt général, ou encore d'une amende maximale de 15 000 dollars taïwanais (466 €). Ceux qui ont déchiré un bulletin de vote font face à une amende entre 5 000 et 50 000 dollars taïwanais (155 € – 1550 €).

Par ailleurs, la police a mené, jusqu'à la veille du scrutin, des enquêtes sur 46 dossiers de paris électoraux, concernant 88 personnes.



Source:RTI
Auteur:La Rédaction

Les électeurs furtifs risquent une peine de cinq ans de prison

Illustration : bureau de vote (archives, RTI)

Selon la loi électorale, les habitants résidant dans une circonscription électorale depuis six mois ou plus sont automatiquement inscrits sur la liste des électeurs de la circonscription en question.

Or, les résidents furtifs sont loin d'être une toute nouvelle manipulation électorale. A chaque scrutin, on peut en observer dans différentes circonscriptions électorales, notamment dans celles à faible population où un petit nombre de suffrages suffirait à changer complètement la donne.

Le bureau des procureurs du comté de Hualien, au centre-est, a récemment conclu une enquête dans deux villages concernant onze résidents ayant officiellement déclaré un emménagement sans s'y installer réellement. Par précaution, le bureau leur a envoyé une lettre avertissant qu'ils risqueraient d'enfreindre la clause 2 de l'article 146 du code pénal s'ils se rendaient aux urnes sans habiter réellement dans la circonscription électorale. Cette infraction est passible d'une peine maximale de cinq ans de réclusion criminelle.

En réalité, depuis le 1er janvier 2022, les procureurs de Hualien ont déjà été saisis pour 968 dossiers de ce type, faisant du comté la circonscription qui accueille le plus de résidents furtifs dans l'ensemble des 19 villes et comtés sur l'île principale du pays.

En effet, le ministère de l'Intérieur a ordonné une intensification des contrôles de résidents furtifs visant particulièrement les nouveaux habitants ayant déclaré un emménagement peu avant les six mois qui précèdent le scrutin, surtout quand il s'agit d'une même adresse déclarée par plus de trois familles différentes ou d'une famille qui accueille plus de cinq personnes à titre de « co-habitants ».

 



Source:RTI
Auteur:La Rédaction

Les élections à Taïwan intéressent les Chinois

Journée électorale: les Taïwanais élisent leurs maires, leurs chefs de quartiers et se prononcent autour d'un référendum constitutionnel (photo CNA)

Les élections locales de ce 26 novembre préoccupent les Taïwanais mais elles intéressent également beaucoup de Chinois de la Chine populaire. Cependant, en raison du Covid-19, aucun groupe d'observateurs de l'autre rive du détroit de Taïwan ne s'est rendu à Taïwan pour cet événement. En revanche, quatre groupes composés d'immigrés chinois aux Etats-Unis, en Angleterre et en Australie sont sur place.

Parmi ces observateurs sont notamment des activistes et des chercheurs. Zhou Fangsuo (周鋒鎖), un leader du mouvement estudiantin de la fin des années 1980, s'est dit impressionné par les efforts déployés par les candidats pour gagner le soutien des électeurs. Il est également intéressé par les positions des candiddats concernant la défense nationale de Taïwan face à la menace de Pékin.

Quant à la question de savoir si les élections démocratiques à Taïwan pourraient servir d'exemple pour la Chine dans l'avenir, selon le militant, c'est ce à quoi aspirent les Chinois vivant encore sous le régime communiste.



Source:RTI
Auteur:La Rédaction

Interdiction d’organiser des cours supplémentaires le jour du scrutin

Illustration d'une école primaire (Photo CNA)

Les futurs diplômés lycéens intensifient leurs révisions à l'approche de l'examen national GSAT (General Scholastic Ability Test), épreuve servant à faire le bilan de leurs études en vue de leur entrée universitaire qui aura lieu dans deux mois. Afin de les aider dans la préparation, beaucoup de lycées, notamment des établissements privés, proposent à leurs élèves des cours de renforcement le week-end. Une pratique mise en cause par le syndicat national des établissements d'enseignement privés.

Selon le syndicat, de nombreuses écoles secondaires organisent des cours de renforcement ce 26 novembre, ce qui pourrait empêcher les enseignants concernés de se rendre aux urnes.

Le ministre de l'Education Pan Wen-chung (潘文忠) a réagi à cette dénonciation en soulignant que le 26 novembre était une journée proclamée chômée pour les élections locales et que tous les établissements scolaires devaient l'observer de manière stricte. Certains lycées épinglés ont nié avoir programmé des cours supplémentaires et affirmé que leurs élèves ne seraient accueillis que pour étudier par eux-mêmes, mais plus tard, ils ont finalement annoncé que leurs établissements seraient fermés le 26 novembre conformément à la loi.



Source:RTI
Auteur:La Rédaction

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