Le scrutin régional qui se déroulait ce samedi s’oriente vers un verdict sans appel: le parti au pouvoir, parti démocrate progressiste (DPP), perd la quasi totalité des villes et comtés qu’il avait remportées en 2014 et se retrouve dans la posture de 2010 avec 6 villes et comtés, contre 13 avant le vote.
La défaite la plus symbolique est celle de la supermunicipalité de Kaohsiung qui, après 20 ans d’administration DPP, revient au KMT et son candidat populiste Han Kuo-yu.
Le KMT largement défait lors des scrutins locaux de 2014 et à la présidentielle de 2016 revient sur le devant de la scène et remporte 15 des 22 villes et comtés du pays.
Le dernier résultat retient l’attention de tout le pays puisqu’il concerne la capitale. A Taipei, le candidat du DPP déjà loin dernière a remercié ses supporters et l’élection se joue à quelques centaines de voix à 55% des suffrages dépouillés entre le maire sortant Ko Wen-je sans étiquette et le candidat KMT Ting Shou-chung.
En conférence de presse au siège du DPP, la présidente du parti Tsai Ing-wen a reconnu la défaite des siens et annoncé qu’elle démissionnait de la tête du parti pour assumer pleinement ce revers électoral, qui arrive à la mi-mandat pour la présidente taiwanaise.
