Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’espion autoproclamé Wang Liqiang (王立強). Ce ressortissant chinois avait affirmé en novembre dernier devant trois médias australiens, dont The Age, être engagé dans des activités d’espionnage pour le compte de la Chine à Taiwan, à Hong Kong et en Australie.
The Age a aujourd’hui rapporté que les agences de sécurité australiennes avaient appris que Wang Liqiang avait reçu, à partir de Noël, des messages mêlant menaces et incitations lui demandant de revenir sur ses déclarations selon lesquelles ce dernier aurait été chargé par Pékin d’interférer dans le processus électoral taiwanais.
Les sources citent un homme d’affaire en Chine du nom de Sun mais aussi Alex Tsai (蔡正元), ancien député du KMT et actuellement secrétaire général du Parti nationaliste connu pour être proche de la Chine. L’article de The Age affirme qu’Alex Tsai aurait évoqué un script à lire dans une vidéo où le ressortissant chinois aurait du avouer ne pas être un espion mais avoir été corrompu par le DPP pour influencer le résultat des élections. Les messages comporteraient aussi des menaces en cas de refus de Wang Liqiang, concernant lui même, son statut en Australie mais aussi la sécurité de sa famille restée en Chine.
Contacté par le journal, Alex Tsai a confirmé avoir effectivement été en contact direct avec Wang Liqiang mais a nié toute accusation de tentative de corruption. Il avait également accusé le journaliste d’investigation australien Nick McKenzie d’avoir fabriqué cette histoire et menti pour obtenir de l’argent des services de renseignements taiwanais.