Mercredi dernier était célébrée, au milieu de la masse des journées mondiales, la Journée internationale de l’immigration. A Taiwan, le gouvernement a voulu suivre le mouvement et a déclaré en 2011 un « festival de l’immigration », une initiative pensée pour promouvoir le multiculturalisme.
A Taiwan, la majorité de ce que le gouvernement appelle les « nouveaux résidents » sont des femmes, des épouses étrangères mariées à un Taiwanais, venues souvent de Chine mais aussi, de plus en plus, d’Asie du Sud-Est et en particulier du Vietnam, d’Indonésie, ou encore de Thaïlande.
Dans les années 1990, ces épouses étrangères asiatiques souffraient d’une étiquette négative et de forts préjugés installés dans la société taiwanaise. Aujourd’hui les choses ont changé pour le mieux, même si bien sûr la situation n’est pas idéale. Petit-à-petit, les « épouses étrangères » se sont faites leur place dans la société taiwanaise, et ce même jusqu’à devenir députées au Parlement.
Si les nouveaux résidents surpassent désormais la population aborigène en nombre, on devine qu’ils deviennent également un électorat de plus en plus important. Ainsi tous les partis, et ce toute couleur politique confondue, redoublent désormais d’effort pour prôner le multiculturalisme et courtiser ce nouvel électorat…