Des citoyens soumettent 30000 signatures pour demander la destitution du maire de Kaoshiung Han Kuo-yu

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L’association de citoyens Wecare Kaohsiung et le Taiwan Statebuilding Party se sont rendus aujourd’hui au siège de la Commission centrale électorale pour soumettre environ 30 000 signatures en vue d’enclencher une procédure de destitution visant l’actuel maire de Kaohsiung et candidat du KMT à la présidentielle Han Kuo-yu (韓國瑜).

La procédure requiert, dans le cas de la supermunicipalité de Kaoshiung, un minimum de 28000 signatures, soit 1 % des votants. Cette étape est la première des trois paliers qui pourraient aboutir à un vote l’année prochaine. Les initiateurs du projet affirment même avoir recueilli plus de 300 000 pré-signatures de soutien en ligne à la procédure.

Le groupe Wecare Kaohsiung s’est constitué en juin, lors de l’annonce de la candidature de Han Kuo-yu à la primaire du KMT, soit quelques mois après le début de son mandat de maire de Kaoshiung. Il fallait toutefois attendre un an et un jour après l’investiture de Han Kuo-yu pour enclencher la procédure, un délai fixé par la loi sur la destitution et l’élection des fonctionnaires publics.

Le président de l’association Wecare Kaoshiung Aaron Yin (尹立) a évoqué les étapes futures de la procédure : « Tout le monde sait qu’après cette procédure à la Commission centrale des élections, la commission va transférer le dossier à la Commission électorale de la ville de Kaohsiung. Or, le directeur et le président de la Commission électorale de la ville de Kaohsiung ont tous été nommés par Han Kuo-yu. C’est cette même commission qui sera, prochainement, l’organisme chargé de le destituer. Tout cela est vraiment ridicule puisque c’est Han Kuo-yu que nous voulons destituer. »

Le camp de Han Kuo-yu considère qu’il s’agit là d’une manœuvre politique et a affirmé que la procédure était invalidée puisque les 30 000 signatures auraient été collectées avant la date fixée du 26 décembre. Le camp de Han Kuo-yu doute de la date remplie sur les formulaires de signature. Toutefois, la loi manquant de clarté à ce niveau, c’est la Commission centrale des élections qui devra trancher sur la légalité de la procédure.